Cultivateur de l’âme

Voilà un Evangile qui devrait plaire au briard que nous sommes à l’époque où dans les champs proches de notre belle cité de Melun l’on voit poindre ca et là le balais des moissonneuses et des tracteurs. 

Je me faisais cette réflexion dimanche dernier en arrivant à Provins avec le pélérinage des pères de familles, au milieu des champs de blé et d’orges. Une toute petite graine, de colza ou de blé, un peu d’eau, une bonne terre et les soins avisés d’un agriculteur aux petits soin, font advenir un magnifique champs dont les épis volent au vent ! 

A l’origine de ce grand miracle, une petite graine toute petite, tout simple planté dans la bonne terre. L’agriculteur lui sait une chose : la terre de telle champ sera apte à faire pousser telle chose, la terre d’à coté sera peut être infertile. L’autre jour j’entendais même un producteur nous parler de son huile de tournesol comme on parle d’un grand vin.

Et bien, chers amis, ce n’est pas un hasard si Jésus nous offre aujouord’hui cette parabole agricole pour nous faire entrer dans le don de sa parole. 

La parole est le propre de l’homme et pour entrer en relation avec l’homme Dieu choisit de s’adresser à l’homme, comme une personne, de lui parler. Par là même il s’adresse à notre liberté. Comme dans la parabole Dieu parle, Dieu ne cesse de donner sa parole avec abondance. Quitte à ce qu’il y ait un peu de « gâchis ». 

Et nous savons, par notre expérience humaine la différence qu’il y a entre entendre… et écouter. J’entends le bruit du train qui me réveil le matin, j’entends la conversation du voisin, l’entends les cris de la voisine. Mais je peux  j’écoute ce que mon amoureux me dit, je peux écouter les paroles de sagesse dans une conférence, je peux écouter ou ne pas écouter le professeur, je peux écouter une musique ou entendre celle que mon voisin de train met  trop fort.

Écouter ou entendre, voilà l’enjeux de la parabole du Semeur. Le semeur c’est Dieu qui jette sur la terre, avec abondance sa Parole. La terre c’est notre cœur. Et nous avons un certaine responsabilité vis à vis de cette terre. La question n’est pas tellement que Dieu donne ou non sa parole. Car Dieu donne toujours avec abondance sa parole. La question est plutôt comment nous cherchons ou nous disposons notre cœur à la recevoir. 

L’agriculteur sait combien il faut passer du temps à préparer la terre pour que la graine puisse donner tout son fruit et quelle patience il faut déployer pour être agriculteur. De la même manière être chrétien, si l’on suit la parobole du Semeur c’est d’abord préparer la terre de notre cœur. 

Très concretement qu’est-ce à dire ? Nous entendons finalement souvent la parole de Dieu : à la messe chaque dimanche. Mais qu’est-ce qui nous en reste ? 

Nous sommes parfois touché par une parole de la Bible, qui nous donne de la joie pendant un moment et puis noous laissons filer les choses. Comme si finalement, au lieu de laisser pénétrer la graine dans nos cœurs, elle coulait pour aller se déposer plus loin ou se perdre.

Je crois frères et sœurs qu’il nous faut en dimanche nous laisse interpeler par le Christ. Est-ce que tu entends simplement ? ou est-ce que tu veux écouter la parole de Dieu ? 

Écouter la parole de Dieu c’est d’abord poser un acte de foi. Croire que la parole que j’entends est bien l’œuvre de l’Esprit dans ma vie. Et pour écouter cette parole Dieu peut passer par bien des moyens :

  • Il y a d’abord la Bible, l’écriture sainte. Pourquoi ne pas profiter de l’été pour lire un peu la Bible ? l’épitre au Romain ? le livre d’Esther ? l’Evangile de St Matthieu. Un rythme de vie plus calme peut nous donner l’occasiond e découvrir ou redécouovrir la puissance de la parole de Dieu
  • Dieu nous parle aussi par les autres. Pas ces amis ou ces proches qui nous font une remarque pértinente qui nous interpelle. C’est parfois aussi un parole de Dieu jetté là que l’on peut recevoir. 
  • Dieu nous parle aussi dans la liturgie. Ceux qui me connaissent savent combien les paroles de la liturgie ont façonnées ma vie spirituelle. Et j’aimerai à nouveau en ce dimanche vous inviter à y être attentif. 

Dans un temps de lecture ou de méditation de ces paroles de Dieu, il y a ce qui nous appartient : préparer le terrain, disposer son cœur, son âme. Concrètrement : choisir un lieu adapté, calme, propice au recueillement. Là encore, l’été peut nous permettre de découvrir des beaux endroits de verdure, de profiter des bords de seine ou de nos jardins. 

Ne bechez pas la terre … mais priez l’esprit saint. C’est si la parole de Dieu peut donner de friut c’edst pas son intermédiaire. Et laissez raisonner dans votre cœur ces paroles de Jésus. Utilisant de temps en temps l’intelligence : tient pourquoi Jésus dit il cela à ce moment ? où est-ce que ca se passe ? Vous laissant surtout touoché et suprrendre par la parole de Dieu. 

Elle pourra vous apparaître violente, vous vous sentirez brusqué… peut être. Au contraire elle sera douche comme le miel et elle vous donnera une grande joie intérieur. 

En tout cas elle portera du fruit ! 

Il y a quelques années je connaissais même un jeune de 16 ans qui était en internat dans un lycée public et qui lisait la parole de Dieu chaque jour… aux petits coins. C’était le seul endroit où il était tranquille !  Alors si des jeunes de nos paroisses sont capable de faire cela. Pourquoi nous, chrétien agréri n’y arriverions nous pas ? 

Frères et sœurs bien aimé, devenons donc des agriculteurs de l’âme pour laisser le semeur semer sa parole dans nos cœurs. Elle portera un fruit de vie, j’en suis sûr.