Et toi t’as la foi ?

Petite conversation débusqué au vol dans la cafétéria d’une université : « je crois vraiment que cette année Paris passera les 8èmede final de la ligue des champions…. » « moi je crois dur comme fer que la TD de mécanique des fluides sera l’an prochain le mardi à 18 h … ah oui à quoi tu vois cela ? ah je sais pas une intuition ? » « tu crois que j’aurai mon train en partant à 17 h demain ? » « tu crois que capucine est amoureuse de théodor ? parce que à la dernière soirée, elle l’a regardé de telle manière » ? « tu crois qu’il fera beau pour le pélé à Paray ? » « ah oui bah écoute j’ai consulté Evelyne Delia la semaine denière sur TF1 et elle m’a assuré qu’à part un peu de pluie ca devrait le faire » … tu crois, tu crois, tu crois… vous vous rendez compte le nombre de fois qu’on dit « je crois » dans une journée ou une semaine. Et pourtant la foi semble avec quasiement disparu de l’espace public : au nom d’une certaine conception de la laïcité où il faudrait absolument être neutre, la foi devrait être relégué dans le monde du strictement privé. 

La foi comme confiance faite à un autre. 

Mais alors la foi qu’est-ce que c’est ? Parce que toute la 2èmelecture nous parle de la foi. « grâce à la foi, grâce à la foi, grâce à la foi… » figurez vous que dans l’epitre aux Hébreux pendant tout un chapitre, l’auteur relit tous ceux que les grands maitres de l’histoires saint on fait grâce à la foi. Mais est-ce que la même chose pour Abraham ou pour Moïse d’avoir la foi ? et pour toi de croire que ton carma sera positif pour la prochaine soirée pour qu’enfin Caroline daigne te regarder ? 

En fait avoir la foi, c’est d’abord avoir confiance. Quand tu prend le train tu fais confiance au conducteur du train pour qu’il aille bien à Paris et pas à strasbourg. Quand tu va faire des courses, tu fais confiance au vendeur, au producteur, aux intermédiaires pour que la bouffe ne soit pas empoisonner. En fait tu ne cesse dans ta vie quotidienne de poser ces actes de confiances. Ils sont indispensables car sans confiance pas de vie. Sans confiance pas de relation d’amour possible. Quand ton chérie ou ta chérie te dis « je t’aime », tu ne commence pas par lui dire « bon alors maintenant tu vas me le prouver par une démonstration mathématiques… » c’est un peu un tue l’amour. 

Dans l’Evangile, le serviteur qui attend son maitre fait confiance au maitre. Il a conscience dans le fait que le maitre va revenir un jour. 

C’est le premier point que j’aimerai qu’on puisse vivre pendant ce pèlerinage : la confiance et la bienveillance mutuel. Dans notre société bien qu’on dise « je crois » à tour de bras, on a beaucoup de mal, et de plus en plus à vivre la confiance et la bienveillance mutuelle qui sont souvent remplacé par la défiance. 

Pendant ce pèlerinage et Paray, j’aimerai vraiment vous inviter à ouvrir votre cœur à la confiance et l’accueil de l’autre et dans l’accueil de Dieu. Parce que celui à qui nous voulons faire confiance c’est Dieu qui nous aimé et qui a donné sa vie pour nous. 

La foi comme engagement de la personne

La foi c’est aussi un engagement, une promesse à double sens. Le jour de votre baptême et dans chaque nuit pascal nous professons notre foi. 

C’est à dire nous renouvellons notre désir de suivre le Christ. De l’aimer. La foi c’est de ce coté là un engagement. Au moins l’engagement de la personne. 

Prenons Abraham. Abraham vit tranquillement en mésopotamie au cœur du croissant fertile dans le clan et la famille de son Père Terah. Abraham c’est un peu un Tanguy des temps ancien puisqu’il est encore chez papa à 50 ans… Et Abraham est interpélé par Dieu « vas ! quitte ton pays, et part dans le pays que je te donnerai ». Vous pensez qu’Abraham avait tout controlé ? vous pensez qu’Abraham pensait que tout serait facile ? Non ! Abraham il a simplement choisit de faire confiance à Dieu qui l’appelait. Il a considéré que l’appel de Dieu était forcemetn quelque chose de bon car Dieu est bon avec nous et veut notre bien. 

C’est dans la foi, car en s’engageant dans la voie que lui indiquait la foi qu’il est parti. En faisant confiance. Le jour de ton mariage, quand tu diras « oui je le veux » … et bien tu poseras un sacré acte de foi. Acte de foi dans l’amour mutuel. 

Ainsi la foi d’Abraham, et après lui la notre n’est pas simplement faire confiance à l’autre, c’est aussi engager sa personne. La foi n’est pas une idée abstraite. Avoir la foi c’est faire confiance à Dieu et se mettre à sa suite. 

Au début de ce pèlerinage voilà bien notre objectif : renouveller notre désir, notre foi intérieure et notre engagement extérieur. Saint Jacques le dira à sa manière : « c’est par mes actes que je te monterai ma foi ». C’est un travail toujours à recommencer : que notre foi s’engage dans nos actes et que nos actes s’impregne de notre foi. 

La plus grosse difficulté du chrétien, peut être même celle à laquelle Sarah et Abraham on été confronté c’est de séparer dans notre vie la foi d’un coté et notre vie concrete de l’autre. 

Pendant ce pèlerinage c’est une deuxième grâce que nous pouvons demander : que notre foi trouve une plus grande cohérence dans notre vie. 

En venant vivre cette semaine de prière, de partage, d’amitié, tu répond déjà, comme Abraham, comme Sarah à l’appel de Dieu. C’est beau ! Avance, Duc in Altum ! 

La foi comme espérance du Royaume 

Enfin les lectures d’aujourd’hui nous indique une chose importante : le but de notre foi et finalement au fond nous font poser la question du but de notre vie. Si vous demander à Siri, sur iphone quel est le sens de la vie vous obtiendrez cette réponse formidable : « vertical »… mais au fond, c’est quelque chose que nous avons tous en tête. Face au mystère de la mort des proches, face aux divorces en masse, face au mystère du mal : quel est le sens de notre vie ? Facilement on peut dire « oui alors moi je suis catholique donc le sens de ma vie c’est la vie éternelle »… ok oui c’est beau comme réponse, mais est-ce une réponse qui vient de ma tête ou de mes tripes ? 

Je crois que le but de notre foi c’est le Royaume de Dieu. Saint Augustin le dit à sa manière en disant « notre cité se trouve dans le cieux » . C’est à dire que là, dans les cieux, dans la vie éternelle nous pourrons goûter à ce pour quoi nous sommes vraiment fait. 

C’est quoi la joie du Royaume ? imaginez le meilleur moment de votre vie ? la plus grande jouissance, la plus grande joie vécu ? et bien ce n’est rien, rien , rien à coté des réalités du royaume de Dieu. 

Est-ce que au fond nous aspirons vraiment au Royaume de Dieu ? est-ce que c’est une idée théorique dans notre vie ? ou réservé à grand mère qui vient de mourir ? ou un désir pour nous même. Sainte Thérèse de Lisieux disait , à 24 ans … « je ne meurs pas, j’entre dans la vie ». Je crois qu’il nous est impossible de vivre chrétiennement ce pèlerinage sur la terre qu’est notre vie, sans avoir cela en perspective. Qu’est-ce j’attends dans ma vie ? mon admissons à Polytechnique ? un job de rève chez Goldman Sach ? ma prière relation amoureuse ou sexuelle ? les vacances entre potes à Bayonne pour surfer ? Qu’est-ce que j’attend vraiment ? Poses toi cette question cette semaine ? qu’est-ce qui te met en marche ? Il y a peut être des choses comme cela bien sûr. Et ce n’est pas un mal que d’espérer ce marier avec Capucine ou Jean-Marie dans 2 ans. Ce n’est pas un mal que d’espérer avoir un beau travail. Mais est-ce que le Seigneur ne nous invite pas à tourner nos yeux vers le ciel : à regarder plus haut, à regarder plus loin. 

« Là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur » . Cette semaine, chers amis, ouvrez votre cœur en grand à la Parole de Dieu. Le Seigneur a quelque chose à donner à chacun d’entre vous. Quoi ? je ne sais pas ! Mais fais lui confiance. Abraham, Sarah, les apôtres et les saints et tant de chrétiens depuis des centaines d’années ont fait confiance à Dieu, on choisi de mettre leur espérance dans une vie plus grande, plus belle, plus large que simplement cette vie de la terre. Ouvre ton cœur. Regarder le ciel, regarde la Patrie que le Seigneur veut te donner. Et goûte déjà pendant cette semaines aux ahres de la vie éternelle. Tu ne seras pas décu.