Plus vite, plus haut, plus fort ! (camp de Ski)

Imagine que tu montes au sommet du domaine, à 2600 m d’altitude, et que là, tu aies Jésus qui t’apparaisse dans sa gloire. Qui d’entre nous franchement aurai l’idée de demander à Jésus de dresser 3 tentes ? On se demande à quoi il a pensé Pierre franchement…

Un chose est sûr c’est que nous avons la chance d’être à la montagne… pour monter sur la montagne avec Jésus.

Dans la Bible, la montagne c’est toujours le lieu où il se passe des trucs importants : Abraham dans la première lecture, Moise lorsqu’il monte sur la montagne c’est pour parler à Dieu et recevoir les tables de la loi, Elie à la montagne de l’Horeb où  Dieu passe. Et je crois que ce n’est pas par hasard. Avant qu’il existe les remontées mécaniques… pour te faire un descente de ski il fallait monter à pied, les skis au dos ou bien en peau de phoque jusqu’au sommet pour avoir le plaisir de descendre dans la poudreuse. Si jamais tu vas à la montagne l’été, genre en camp scout, tu sais bien que le petit sommet à 2000 m il se mérite… et que tu vas légèrement transpirer dans la montée, maudir ton CP sur les 18 prochaines générations de t’avoir dit qu’on allait déjeuner à la croix qui est tout là haut. La montagne est un lieu exigeant. Elle exige de nous un effort. Elle nous oblige à aller plus loin, plus haut, à être plus fort (vous noterez une petite référence à la devise des JO…). Et la rencontre avec Dieu a quelque chose d’exigeant, pas parce que Dieu serait un sadique qui demande à résoudre des énigmes, pire que celles de Maximilien, mode mission impossible pour le rencontrer. Mais tout simplement parce que notre cœur n’est pas prêt encore à voir Dieu dans toute sa gloire d’un coup.

Et quand tu vas en montagne il y a un choix à faire, un choix radical. Tu peux choisir de monter sur la petite colline du coin, genre Montmartre 100 m d’altitude au plus… ou tu peux décider de faire l’Everest ou le Mont Blanc… Dans ta vie chrétienne c’est la même chose et le Seigneur te propose deux alternatives. Il te propose une vie « petite », tu es un « bon petit gars » bien gentil. Et puis c’est tout. Ou bien le Seigneur te propose une vie grande. Qui parmi nous a envie d’avoir une vie petite ? médiocre ? juste passage ? Personne ! Vous rêvez d’avoir une vie grande ! Et c’est beau et normal à votre âge ! La vie grande avec le Seigneur on peut la résumer à la devise d’un saint que j’aime beaucoup : le Bx Pier Giorgio Frassati. Il aimait beaucoup la montagne et les amis. Finalement je pense qu’il aurait été assez heureux dans notre camp. Sa devise c’était « Verso l’Alto »… comme vous êtes tous bilingues italien vous savez que cela veut dire « vers le Haut ».

Un camp comme celui que l’on fait est une bonne occasion de viser Haut. Est-ce que tu veux que ta vie soit belle et grande ? ou est-ce que tu veux simplement vivre selon tes envies et tes passions du moment ? Aller vers le haut, viser l’Everest, vous le savez c’est le chemin du bonheur, mais cela oblige à faire des efforts réels. Pourquoi est-ce que Dieu demande à Abraham de monter avec son fils sur la montagne ? Précisément parce qu’il veut qu’Abraham puisse viser Haut, puisse grandir. Souvenez- vous Abraham voulait un enfant et il n’y parvenait, par la grâce de la visite de Dieu, va naître Isaac. Isaac c’est l’enfant chéri d’Abraham, son préféré, son unique. On pourrait presque dire « son précieux ». Or Isaac n’est pas l’objet de son père, il doit devenir une personne, un homme libre et tant que son père a la main sur lui… il ne pourra pas le devenir. Donc Dieu demande à Abraham de lâcher son fils. C’est pour Abraham une épreuve terrible mais qu’Abraham vit dans la foi. Il fait confiance à Dieu en montant la montagne. Il sait que quand Dieu demande quelque chose, c’est pour un plus grand bien et une plus grande joie. En fait ce qu’il va sacrifier sur la montagne, ce qu’il va laisser, ce n’est pas tant son fils que la manière de se comporter avec lui. Abraham doit devenir un père, un père qui laisse son fils grandir. Isaac n’appartient pas à Abraham il est un don de Dieu.

De la même manière, en montant sur la montagne du camp de Ski, je crois que nous avons quelque chose à laisser, à sacrifier et une lumière à contempler. Et l’un ne se fera pas sans l’autre. Si tu veux monter haut en raquette ou en ski de rando… tu ne vas pas te prendre un sac énorme, tu vas monter léger. Et bien au début de ce camp tu as des choses que tu vas laisser.

Tu déjà allégé ton sac… Tu as laissé ton portable, tes parents, tes potes. Tu les a laissés en Seine et Marne. Çà veut dire que tu veux vivre ton camp à fond. Être ici, avec nous, être ici avec Dieu. A fond.

Peut être que le Seigneur t’invite pendant ce camp aussi à lui laisser autre chose pour gravir la montagne. Un péché, une mauvaise habitude. Le temps du carême, c’est le temps pour vider son sac de ce qui est inutile. Laisse au Seigneur vraiment les déchets de ta vie. Vide ton sac, allège le. Nous aurons l’occasion d’en reparler, mais un camp de ski où tu ne te confesses pas est un camp de ski raté.

Découvrir une lumière aussi en faisant confiance à Jésus.  Pierre, Jacques et Jean en montant sur la montagne avec le Seigneur ne se doutaient pas de ce qu’ils verraient. Après tout, ils sont souvent allés se balader avec le Christ. Et c’est cette fois-ci, sans qu’il sachent pourquoi, qu’il leur a montré sa gloire. Pendant ce camp de Ski, le Seigneur veut te donner une lumière et une grâce. Si vous acceptez de monter sur la montagne avec lui, si vous acceptez de vivre à fond chaque moment offert de cette semaine, le Seigneur veut vous donner une grâce et une force.

Mais pour que le Seigneur puisse nous faire grandir il faut désirer avancer avec lui et il faut désirer vivre le camp à fond. Le camp tu peux le vivre en ne passant que du bon temps avec tes potes, pour profiter un max. Ou tu peux aussi choisir d’aller plus haut, plus loin, plus profond, en profitant des temps de vie spirituelle pour grandir dans ton âme, en rencontrant d’autres que tu ne connais pas, en élargissant ton cœur par des actes concrets de charité et de service. Tu peux choisir d’aller « Verso l’Alto » en faisant confiance à tes éducateurs, à ceux qui ont préparé le camp, et qui veulent, avec le Seigneur, que tu puisses grandir.

Alors chers amis, j’aimerai vous le dire avec force en ce dimanche : vivez, mais vivez à fond ce qui vous est donné. Faites comme Pierre, Jacques et Jean montez sur la montagne avec Jésus. Laissez vous transformer et illuminer par la lumière qu’il veut donner à chacun de vous. Individuellement. Personnellement. Et comme Abraham, laissez de coté ce qui ne vous fait pas avancer, ce qui vous retient loin du Seigneur et loin des autres. Et ne vous contentez pas d’une petite colline de rien du tout, vous êtes des champions, visez l’Everest de l’Amour, ayez de l’ambition car avec Dieu vous êtes capables de tout !

Vous verrez vous reviendrez à Melun ou Fontainebleau, changé, heureux et fier. A la suite de Pier Giorgio, n’ayons pas peur d’être des saints et de viser le haut ! Verso l’Alto ! Vers le Haut !